Tel un corps éclaté dans l’espace-temps, De l’intérieur de Maxence Landon déconstruit l’idée même d’identité figée pour nous inviter à pénétrer un paysage mental. Cette sculpture cubique, où fragments de bronze doré et matière brute dialoguent en tension, évoque un buste féminin disséminé puis recomposé dans une structure flottante, fragile, presque organique.
Chaque facette, chaque faille semble raconter une histoire — celle d’une femme, d’une mémoire collective, d’une pensée en mouvement. Loin d’être un simple objet, ce cube ouvert devient un prisme. Il reflète notre regard autant qu’il l’interroge, nous invitant à sonder les limites de notre perception et à envisager la richesse de l’être au-delà des formes convenues.
La patine chaude et les surfaces tourmentées rappellent la multiplicité de notre humanité : un hommage vibrant aux identités plurielles, à la lutte contre les regards réducteurs, à l’immensité de l’intérieur qu’on ne saura jamais totalement cerner.
Une sculpture à contempler lentement, à ressentir comme un murmure d’âme — dense, sensible, politique.
