Au cœur palpitant de Mumbai, Dharavi se dresse comme l’un des plus grands bidonvilles du monde. Dans ses 2,4 km² à peine, vivent environ un million de personnes, témoignant d’une densité humaine vertigineuse. C’est dans cette fourmilière urbaine que Michel Testard a trouvé l’inspiration pour une série de vues poignantes, à la frontière entre observation sociale et abstraction poétique.
Ici, l’artiste capture une façade enchevêtrée de constructions de fortune, baignée dans l'obscurité d'une nuit indienne, et se reflétant dans une eau stagnante. Le chaos apparent se mue en composition picturale : draps tendus comme des étendards, lignes vacillantes, éclats de lumière mêlés à des bleus profonds. Le paysage devient symbole — celui d'une humanité débrouillarde, résiliente, et paradoxalement belle dans sa fragilité.
























