Fin de la fête

"Fin de la fête" par Véro Maglioco

Un silence vibrant flotte au-dessus des fragments d’un moment passé – une fête, une étreinte, un souvenir à moitié dissipé. Dans "Fin de la fête", Véro Maglioco juxtapose la fragilité humaine et l’asepsie moderne, enveloppant ses collages dans une couche plastique translucide, presque suffocante. Ce film brillant et froid, symbole de protection et d’isolement, dissimule une pulsation vive en dessous : des fragments de papier découpé, des couleurs et des formes qui chuchotent encore les échos d’une chaleur partagée.

L’artiste capte ici l’essence d’une époque post-Covid, où l’angoisse et la solitude se parent de transparences, mais où l’humain lutte encore pour émerger. Entre les strates plastiques, le papier se fait vulnérable et organique, rappelant la douceur des connexions oubliées. Les fils rouges, minces mais entêtants, serpentent comme des veines vivantes à travers l’œuvre, unissant chaque morceau en une danse fragile mais résolue.

Avec cette pièce, Maglioco crée bien plus qu’un objet visuel. Elle forge une méditation sur notre époque et une invitation à reconsidérer le sens des liens humains. "Fin de la fête" n’est pas une fin en soi, mais un appel à retrouver l’amour, dans ses formes les plus primitives et nécessaires.